En quittant le Mozambique, nous nous dirigeons vers notre dernière halte du voyage. Après plus de deux mois, des dizaines de vols et des milliers de kilomètres parcourus, direction : le Madagascar. Cette île située au milieu de l’Océan Indien est la destination ultime de notre saison en Afrique. On doit l'avouer, on a gardé le dessert pour la fin. Cela dit, plusieurs heures de transport sont nécessaires et on doit savoir faire preuve d'une bonne dose de débrouillardise.  Il est donc passablement difficile de se rendre à Madagascar. Le peuple malgache est issu d'un mélange entre les peuples de l'Afrique et de l'Asie du Sud-Ouest. On remarque bien les similitudes entres les visages des Malgaches et ceux des individus rencontrés lors de notre voyage en Asie. C'est même à s’y méprendre...

Certains clip vidéos de surfeurs professionnels tels que Rob Machado ont aidés à faire connaitre l'endroit. Mais, somme toute, Madagascar, «voisin» du Mozambique, est une destination qui est elle aussi bien peu connue de la communauté du surf. Les informations concernant les différents spots qu’on y retrouve sont souvent très peu détaillées ou inexistantes.  Cela fait de notre dernier surf trip une vraie expédition! Une fois arrivés à Fort Dauphin, on rencontre Tsilav. Il nous attendait sur place, heureusement. Il sera notre guide et principal contact pour les prochains jours.

Notre première session de surf fut mouvementée… Pour commencer, notre guide nous a proposé un des spots les plus « heavy » du coin, Ambinanibe Bay. Tsilav nous prévient que ce beach break est pour le costaud. Et effectivement, cette vague n’était pas de tout repos. Une tubulaire rapide et puissante avec un vent de face qui souffle tellement fort, que se dernier rend quasi impossible nos take-off.  Excellente façon pour Tsilav de savoir à quel niveau de surfeur il a affaire… Beau festival du close- out! 

Bien installés dans le 4x4 d’Éric, on profite de la route pour s'imprégner de la pureté du paysage. La faune et la flore sont tout simplement resplendissantes. Sans oublier que pour se rendre à destination, on doit emprunter un bateau, traverser un village à pied, et reprendre un 4x4. On a d'abord cru à une petite excursion, mais on a vite compris que le trajet était d’une complexité remarquable. Au coeur de l’expédition, Éric accoste son bateau aux abords d'une vague secrète. Mis à part les quelques pêcheurs et enfants, la plage est déserte. Aucun surfer en vue. Et si le swell n'est pas au rendez-vous, on a tout de même énormément de plaisir sur cette petite droite puissante. On est à Mada, des vagues à nous seuls, au beau milieu du paradis… wow! C'est vraiment le genre de moment qui nous rappelle pourquoi on parcourt les pays les plus éloignés et leurs surfs spots encore inexplorés.